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7.Entrepreneur autour de Montfort l'Amaury: Catherine Gillet, graveur, dessinatrice


Portrait d'une Graveur, Catherine Gillet

Aujourd'hui je vous présente une graveuse primé!

Il y a quelques semaines elle m'a invité chez elle, et je me suis baigné dans son univers. Un univers que j'ai jamais vu, mais qui m'a beaucoup plu.

Elle m'a montré comment elle travaille, et j'avais tout la liberté de la prendre en photo.

Donc avec grande plaisir je vous présente: Catherine Gillet!

Bonjour Catherine, parlez-nous un peu de vous. Qui êtes-vous ?

Artiste graveur et dessinatrice, rêveuse, butineuse, curieuse, l’âme voyageuse.

Quel est votre parcours ? Votre formation ?

Dessinant depuis toujours, j’ai souhaité étudier dans une école d’art (à Orléans), avec l’idée d’être illustratrice, et finalement ma formation m’a conduit à choisir la gravure comme terrain d’expression privilégié et en tant qu’artiste.

Au cours de ma vie j’ai travaillé aussi comme graphiste-illustratrice et comme designer textile, mais j’ai choisi il y a presque vingt ans de me consacrer essentiellement à mon travail d’artiste.

En parallèle, je me suis beaucoup investie depuis quinze ans dans le monde associatif de la gravure, et depuis que je vis à la campagne avec mon nouvel atelier, je me recentre vraiment en priorité sur mon travail.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans la gravure ? Pourquoi avoir choisi cette voie ?

La gravure est écriture, mais contrairement à l’écrivain ou au compositeur qui écrivent directement, avec la gravure ce qui est fascinant est ce temps différé entre la création et ce qui est donné à voir sur la feuille de papier imprimé : on travaille à l’envers, c’est ce travail en aveugle qui m’a attiré, qui amène à se dépasser de manière si particulière.

Quelle est la technique de gravure que vous utilisez ?

Je grave avec un burin, sur du cuivre : le burin est une lame d’acier affûtée qui incise le cuivre. C’est un travail d’orfèvre, gravé trait après trait. Outil exigeant, c’est aussi un merveilleux compagnon qui permet d’exprimer le domaine du sensible, et de vivre le temps et l’espace différemment, dans un état méditatif.



Où puisez-vous votre inspiration ?

La vie, l’indicible, le temps qui passe et laisse ses traces sur le vivant.

Vous dessinez également, Pourriez-vous nous parler de cette diversité dans vos activités ?

Le dessin me permet la recherche avec la spontanéité du geste, que ce soit avec des crayons ou du lavis d’encre. Je dessine souvent sur du papier japon que je maroufle ensuite sur toile.

Complète-t-elle la gravure ? Est-ce que ce sont deux disciplines artistiques indissociables ?

Il y a des correspondances entre dessin et gravure, pourtant la démarche et la mise en œuvre, dans mon cas, sont très éloignées. Indissociables, je ne sais, en tout cas les artistes qui gravent au burin ont souvent une âme de dessinateur, un rapport au trait important, un sens de l’écriture.

Pourriez-vous nous parler d’une journée type ? De votre quotidien ?

Il n’y a pas de journée type : je travaille pendant des mois sur mes plaques de cuivre, parfois peu de temps, parfois des journées entières voire une partie de la nuit.

Il y a des périodes où je ne fais qu’imprimer, car je n’imprime qu’une fois mes séries de gravures terminées.

Mon temps à l’atelier est entrecoupé par mon activité d’enseignement et de transmission à Montulé-Maison des arts à Dreux et j’interviens aussi dans des écoles d’art ou des associations. Depuis peu je fais aussi de la formation professionnelle pour les artistes-auteurs et des salariés du secteur culturel pour les initier au burin ou leur permettre une découverte de la gravure.

Mon temps de travail est aussi entrecoupé par le travail au jardin, source aussi d’inspiration, par le contact avec la terre, les pierres, la vie grouillante.



Quelles sont, d’après vous, les qualités à posséder lorsque l’on veut devenir artiste graveur ?

La patience, la détermination, la ténacité et le besoin de développer un univers personnel.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ? Le moins ?

Le plus : la recherche, l’expression de l’indicible. Le moins : la partie communication/administration, nécessaire mais chronophage.

Est-ce facile de vivre de son art en France ?

Ni en France ni ailleurs.

Où est-ce qu’on peut vous voir ? Et voir votre travail ? Vos prochaines expositions ?

On peut venir me voir à mon atelier situé dans un hameau au sud de l’Eure, tout près de Dreux. Il suffit de prendre rendez-vous.

Dans le cadre de la 6e Fête de l’estampe, je fais les 26 et 27 mai une porte-ouverte avec une exposition en duo avec une artiste buriniste japonaise qui vit en France et donc j’admire le travail.

Mon travail est visible en permanence à Paris à la Galerie de l’Echiquier, dans le 10e. http://galerie-echiquier.com/

Ma prochaine exposition personnelle à la Galerie de l’échiquier sera début 2019, je la prépare ! A cette occasion sortira un documentaire sur mon travail, réalisé par Bertrand Renaudineau de Gallix Productions, qui publie des collections de films sur la gravure et l’estampe, ainsi que sur des ateliers d’artistes-graveurs contemporains. https://www.gallixproduction.fr/fr/home

Mes prochaines expositions prévues cette année sont surtout à l’étranger (Canada, Portugal, Japon), on peut voir mes actualités sur mon site Internet




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